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Appréhension

Sans vraiment savoir pourquoi, de notre vivant, de notre coeur pleure sans cesse ces larmes de sang. Lorsque tu te sens sombrer dans la délirante déréliction, souviens-toi, de moi, que rien ne peut réellement te faire de mal si tu es capable d’acquérir du bien de tout ce qui est mal et de l’en imprégner de tes acquisitions. Perdu, dans tes bras, je me retrouve. Prenons le temps de se dire au revoir véhément, comme il se doit, comme si c’était peut-être le dernier, qui sait. Le prodrome des choses que l’on regrette le plus naît, pour la plupart, de la continence. La continence de suivre notre instinct, d’exprimer, de partager, de vivre pleinement, d’exacerber nos sentiments, émotions, envies et pensées solennellement en totalité. Chaque obséquieuse continence, ne sont qu’obsèques de notre propre vie que nous nous sommes abstenus à vivre pleinement à la guise d’autrui. Lorsque tu ressens l’envie de vivre ta vie, vas-y, ne te laisse pas dicter comment conduire ton existence en ce monde par nul autre que toi-même. Chaque nouveau jour contient de nouvelles fortunes, il est notre devoir de se défaire de l’asservissement, de triompher de soi et de se réemparer de notre propre vie, de notre liberté à l’intérieur de cette réalité. Le moment présent est l’époque la plus riche de connaissance et de la plus grande capacité d’utilisation de ressources que l’humanité ait connu jusqu’à maintenant. Il est d’une grande importance de se conscientiser à l’effet de cette réalité, cette chance que nous avons d’exister à l’instant présent, afin d’apprécier le potentiel nous étant offert par tout ce qui nous a précédé pleinement. Cette grandiose chose est presqu’incroyable, il ne faut pas se laisser désensibiliser par l’apparente banalité de toutes choses. La conscientisation est l’unique topique de l’exonération des prérogatives du souffle lénifiant de l’auguste zéphyr. Des rideaux diaphanes irrécusables ont été érigés entre nous et son opalescente beauté, dissimulant ainsi la tangibilité de son authenticité, il demeure néanmoins possible de bien la percevoir. Il faut savoir apprécier sa présence acculée et prendre le temps de contempler sa beauté suprasensible, qui se cache dans toute banale simplicité nous entourant, à chaque instant. Ce monde est le nôtre, à chaque être en faisant partie vivant comme mort. La responsabilité d’en assurer sa perpétuité repose sur le vivant. Tu souhaites que je te cueille, pourtant je ne suis pas cueilleur. Une fleur qui est cueillie est une fleur qui fane précocement, ce qui fait du cueilleur destructeur. Il ne faut pas astreindre, je ne veux astreindre ou assujettir quelque être que ce soit, je ne veux que tu m’astreignes ou m’assujettisses. Il est quintessentiel d’être plutôt semeur, créateur. Je souhaite vivre, que tu vives, libre et immaculé. Il vaut parfois mieux rester dans l’ombre, afin de subsister, de même sorte que la neige au printemps. Je te regarderai partir au loin, là où tu iras rejoindre les étoiles dans leur cachette, derrière l’horizon. J’ai espoir, espoir de revoir ces étoiles, comme toi, sur terre comme au-delà. Espoir que peut-être qu’un jour je pourrai les toucher comme vous m’avez touché, comme j’ai pu te toucher. Que je pourrai les caresser, comme nous nous sommes caressé, âme et chair. Que je pourrai les ébranler comme vous m’avez ébranlé. Espoir d’avoir l’opportunité que l’on se retrouve quelque part, d’une quelque façon. Tu as tout mon amour, pour toujours, je le promet.

Au revoir.

Au revoir.

Au revoir.

Au revoir.


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