Bateau Carrousel
Voyage qui durera on ne sait combien de temps
Indifférence invariable face à ces paysages incessamment changeants
Tant de langoureuses tentations à travers ces silences abasourdis
Au-dessus du vacarme des eaux, des larmes et des étoiles étourdies
À force de nous contempler immobiles, tournoyants
En ce Vaisseau à l’infini esclave du vent
Lorsque nos corps n’y seront plus
Les eaux, les larmes et les étoiles étourdies deviendront tristes que nous n’y sommes plus
Et que nous nous y sommes plu
Avant que le voyage nous submergera, dont jamais je ne me suis lassé,
Je l’espère, tu me diras, toi aussi, combien tu l’as délecté,
À travers les atroces mers colorées d’amertumes,
Les vociférants volcans colérés, j’aperçois nos âmes
Ensemble paisiblement
Pour l’éternité, irréfragablement